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Histoire de l’astrologie en partant de Claude Ptolémée

Claude Ptolémée, astronome, astrologue, mathématicien et géographe, ayant vécu entre 100 et 168 après J.-C. à Alexandrie, en Egypte, observe les astres. Cependant les premières écritures sur l’astrologie remontent à 3100 ans en Mésopotamie. Déjà, on cherche à comprendre les étoiles, certain qu'elles détiennent des secrets qui nous aideront à mieux appréhender nos existences.

 

Ptolémée a donc déjà connaissance de ce qu’on appelle le zodiaque des constellations. Le zodiaque des constellations ou zodiaque astronomique naît de l’observation de l’axe du passage du soleil sur la voûte céleste (l’écliptique). Cette observation montre que le soleil passe par les mêmes amas d’étoiles (chaque année, tous les 364 jours env.), à qui l’être humain va donner des noms en fonction de ce dont à quoi ressemble ces amas d’étoiles. Les fameux bélier, taureau, gemmaux, etc. Ainsi de suite pour les 12 constellations par lesquelles passe le soleil. Il y a plein de constellations, 88 au total aujourd’hui, mais pour le zodiaque des constellations, seules celles transitées par le soleil ont été prises en compte.

Claude Ptolémée, convaincu qu’il est important de comprendre le fonctionnement des astres pour mieux comprendre le fonctionnement de la vie souhaite trouver une méthode pour leur lecture. Cependant, Hipparque, célèbre astronome, fait une découverte majeure, au IIème siècle av. J.-C, il découvre le phénomène de la précession des équinoxes qui conduit à un lent déplacement des quatre points cardinaux du zodiaque, à savoir les points des équinoxes et des solstices. Ainsi, l'équinoxe de printemps qui se produisait dans la constellation du Taureau, deux mille ans av. J.-C., puis au Ier siècle ap. J.-C. dans la constellation du Bélier, s'effectue aujourd'hui dans la constellation du Poisson.

Donc cette découverte conduit Ptolémée à ne plus considérer le Zodiaque des constellations comme un socle suffisamment ferme pour asseoir sa méthode en astrologie. Ptolémée détache du Zodiaque des constellations (zodiaque astronomique), un zodiaque bien différent. Un zodiaque purement fictif et symbolique qu’il accroche à jamais au point de l’équinoxe du printemps et par là au cycle des saisons. Aussi chaque année au moment du printemps (le 21 mars), selon le zodiaque fictif de Ptolémée, il s’agit toujours du signe du Bélier. Métaphoriquement parlant, nous pourrions considérer le zodiaque de Ptolémée comme un chablon appliqué par-dessus celui du zodiaque des constellations, dont les modes de fonctionnement sont totalement différents.

Réflexion personnelle : au moment de la création du zodiaque fictif, le décalage entre le zodiaque symbolique de Ptolémée et le zodiaque des constellations, astronomique, n’existe pas. Pourtant, Ptolémée est parfaitement au courant qu’il se créera inévitablement, et pourtant, il donne malgré tout, exactement le même nom a son zodiaque fictif qu’au zodiaque des constellations. Et bienvenue dans une confusion évidente et un conflit qui va opposer monde scientifique et monde symbolique. À titre très personnel, décalage futur ou pas, afin d’éviter une confusion entre deux systèmes aux antipodes ils ne devraient pas porter les mêmes noms. Cette incompréhension est d’autant plus grande, car on s’accorde à dire que Claude Ptolémée n’a jamais fait la confusion entre astrologie et astronomie dans ces écrits, en prenant soin de ne jamais mélanger ces disciplines.

Il y a plusieurs sortes d’astrologie, celle de Ptolémée est aujourd’hui appelée « astrologie traditionnelle » ou « tropicale ». L’astrologie de Ptolémée est fictive, son héritière d’aujourd’hui, l’astrologie tropicale, est toujours fictive, symbolique, a vertus thérapeutiques et s’inscrit dans une démarche de développement personnel et/ou spirituel. Elle ne s’inscrit définitivement pas dans une démarche scientifique. La définition de l’astrologie tropicale est un système symbolique et non pas mécanique ou de causalité. C’est un archétype universel qui structure la conscience humaine dans une structure abstraite. Une façon pour la conscience humaine de se représenter le déroulement de la vie. Une façon de formaliser les événements de la vie extérieure pour que ces phénomènes prennent un sens et qu’on puisse l’expliquer et en tirer une leçon. Le zodiaque des signes (astrologie tropicale) est composé de 12 signes. Il ne faut pas les voir comme 12 entités distinctes, mais comme une évolution. Le zodiaque est une roue, les 12 signes vont représenter 12 moments clé dans la vie de chacun (naissance, croissance, culmination, développement, mort) ainsi qu’un grand nombre d’autres notions comme l’amour, l’argent ou, la famille. En d’autres termes, les 12 signes du zodiaque symbolisent les notions de processus et de cycle inséparable de tout accomplissement, de toute évolution vitale, dans quelques domaines que ce soit.

C’est une discipline fondée sur la correspondance et l’analogie. En plus clair, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, car nous vivons dans un macrocosme. Mais les planètes ne nous influencent pas, elles sont trop loin. En revanche être en capacité de lire ce qui se passe dans les astres peut nous permettre d’expliquer ou de prendre conscience de ce qui se passe sur terre, comme un miroir. 

 

13 constellations transitée par l’écliptique, pas 13 signes du zodiaque

Depuis quelque temps, il existe une polémique qui implique la notion d’une 13ème constellation passant par l’écliptique du soleil et qui viendrait remettre en question tous les fondements de l’astrologie. Le fameux Serpentaire ou Ophiuchus. En ce qui concerne l’astrologie tropicale, comme expliqué précédemment, les constellations ne sont pas intervenue dans le système du zodiaque fictif et ces symboliques de lectures. Alors bien que cette nouvelle constellation, se trouve sur l’écliptique du soleil elle ne remet pas en question l’astrologie tropicale qui n’est pas soumise aux influences du zodiaque des constellations.

En ce qui concerne le zodiaque sidéral, basé sur le zodiaque des constellations et donc un zodiaque astronomique, celui-ci semblerait être plus concernés par cette découverte. Cependant, je n’ai pas pu glaner beaucoup d’information des retombées de cette découverte sur le zodiaque sidéral.

Cette nouvelle constellation n’est pas si nouvelle, en 50 avant J.-C., une célèbre sculpture de l'Egypte antique représentant la voûte céleste et ses constellations. Sur cette version égyptienne on voit cette fameuse constellation représentée par Râ sur une barque qui n’allonge pas les jambes jusqu’à l’écliptique, aussi appeler, le zodiaque de Dendérah. C’est à l’époque de la renaissance que cette constellation Serpentaire apparaît. Finalement, elle représente un homme tenant un serpent. De plus, ce qu’on prenait pour les jambes de Râ, représente en fait la tête du serpent qui touche l’écliptique.

Le zodiaque sidéral ou védique est essentiellement pratiqué en Inde. Selon les renseignements trouvés, le zodiaque tropical s’exprime davantage dans une psychologie directe, alors que le zodiaque sidéral est plus karmique (il inclut davantage les notions de réincarnation.). Il décrit une réalité de fond intérieure avec des choses plus cachées, on peut comprendre certaines choses en zodiaque sidéral qui ne seront pas exprimées de la même façon en tropical. 

 

Le chiffre 12 qui fait polémique

Certains prétendent que le découpage des constellations en 12 signes a été fait à la va vite et était surtout plus pratique et arrangeant. En ce qui concerne l’astrologie tropicale, qui est un système symbolique et fictif et qui s’inscrit dans une démarche de compréhension de la vie, de développement personnel et spirituel, il n’est pas surprenant, voir logique, d’y retrouver dans son fondement un nombre déjà porteur de symbolisme. 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, 12 portes de la Jérusalem céleste, 12 dieux de l’Olympe, 12 travaux d’Hercule, 12 mois de l’année.

 

Historique brève

La Mésopotamie et les Babyloniens

Il y a 5000 ans, apparaissent les premiers écrits traitant de l’astrologie, les babyloniens crée la roue du zodiaque. Vers la fin du Vème siècle avant notre ère, les astronomes babyloniens ont divisé l'écliptique en 12 signes égaux, qui correspondent aux 12 mois de l'année à 30 jours chacun. Chaque signe contenait 30° de longitude céleste.

 

 

Égypte hellénistique

En 332 avant notre ère, création de l'astrologie horoscopique en fusionnant l'astrologie babylonienne avec la tradition égyptienne du zodiaque Décanique.

Ce système comprenait la roue du zodiaque babylonien, mais incorporait le concept égyptien de la diviser en 36 sections de 10 degrés chacune. Les Égyptiens ont mis l'accent sur le décan ascendant, le système grec des dieux planétaires, la domination des signes et les quatre éléments. 

L'astrologie horoscopique primitive a été utilisée pour tracer des cartes astrologiques qui visualisaient les positions des étoiles, du soleil et de la lune au moment de la naissance d'une personne. Ces cartes astrales étaient utilisées pour lire les traits de caractère d’un individu, et même son destin.

 

La Grèce antique et Rome

Au 1er siècle avant notre ère, deux versions de l'astrologie étaient largement pratiquées, la lecture des horoscopes et l’astrologie théurgique (qui signifie littéralement “travail de Dieu”). Le premier cherchait des informations sur le passé, le présent et le futur, tandis que le second s'intéressait à l'ascension de l'âme vers les étoiles et à sa transformation personnelle.

Claude Ptolémée a commencé à créer des cartes du monde précises afin de pouvoir tracer la relation entre le lieu de naissance de la personne et les étoiles. En 140, Ptolémée a publié Tetrabiblos, véritable traité d’astrologie. La débarrassant des superstitions et des incohérences.

L'astrologie est devenue une partie fondamentale de la culture au Moyen Âge. L'Inde, la Chine, les Mayas et beaucoup d’autre ont développé leurs propres versions du zodiaque. Le monde occidental a favorisé les croyances grecques.

 

La croyance en l'astrologie a commencé à décliner à mesure que l'église gagnait du pouvoir et cela a été considéré comme une croyance superstitieuse et impopulaire surtout pendant la Sainte Inquisition. L’astrologie disparaît avant d’être réintroduite en Europe par les Arabes au cours du XIIème siècle. Par la suite, elle va occuper une place importante dans tout le monde chrétien, étant liée de manière indissociable à la quête spirituelle. Le savoir astrologique est enseigné à l’université et nombreux médecins tiennent compte des principes de l’astrologie dans le traitement de leurs patients. Les souverains, telle que Catherine de Médicis, se font conseiller par des astrologues dont les plus réputés, Nostradamus ou Côme Ruggieri portent le titre de médecins-astrologues. En 1666, Colbert interdit son enseignement et le siècle des lumières la remet en cause partout en Europe, la reléguant au rang de superstition.

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sources :

Cours d’astrologie de Christophe Madrona  / www.wikipedia.orgwww.stmande.c3rb.orgwww.mymodernmet.comwww.eduscol.education.fr

© 2025 par Marilyn Fleury

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